Toujours à l’heure, toujours râleuse
Entre six filets de voix empêtrés
À enlacer les jours en leur intimité
Sur une exoplanète silencieuse.
Foin des cieux, avide de zan
Zoé fusille deux canons serviles et doux
Ambidextre jusqu’aux dents de loup
Incisive, dans le mol air patient.
Au singulier, elle me sert deux aces
Dans la pénombre d’un rôle comparse
Elle jette vingt jets non loin de Mars
Brise à moto, derrière Ian Paice.
Zoé savoure, avoue et lustre, crue
Quand ses yeux parlent au vent devin
Dans l’ondoiement des lendemains
Elle étincelle au champ des nues.
Posée, elle s’impose au lancer d’if…
Plissant de rire en cours de Gin
Quand les murs lui babillent, hâtifs
« Gare au fumet si le hasard dîne! ».
Sous un soudain sourire triomphal
Elle somnambulise dès l’automne
Se ruant au cœur des stands d’ale
Plumer des iroquoises, sans consonnes.
Comme la folie au gré des nuits agitées
Zoé s’octroie le droit de zigzaguer
Suivant la dérive des cons, finement
Entre quatre sains et un lot d’insolents.
Au-delà du réel, elle traverse la nuit
Le corps enveloppé d’essences essentielles
Virevolte, attentive au silence, interdit
Jusqu’au miroir où je la vois, si belle.
Zoé est peluche sur un lit d’herbes bleues
Porteuse d’âme, partageuse et sincère
À l’horizon, elle tresse l’émoi des amoureux
Plus belle encore, du fond de son désert…
Hubix.
