A Toi, Ne Blesse… Ma bouche est sèche et les paroles Qui puis-je si les lignes sont vides Répondre quoi ? Répondre quand ? Serions-nous devenus distraits, Mes doigts écrivent dans le vent, Dans cette cire où le cachet Elles ne sont plus et tu le sais, Nos fleuves bleus, de boue et d’or Chairs
Chairs consumées, assassinées, Chairs vulnérables dans vos corps De la condamnation à « être » Les souvenirs, je les rejette En votre éternité, ma voie, En mon sang l’eau vive des fontaines En ma tête déboussolée Dans ma fureur, votre liesse Chairs de ma chair, cette souffrance
Riagal – le 3 décembre 2020 -
Quand l’un est l’autre Porte franchie, à peine un grincement, la voie est libre, les marches dévalées, le porche traversé d’un pas de chat prudent qui recherche ses marques. Fauve dans l’âme… Il ressent le staccato sauvage de ses frères de plain chant, Tout redevient tranquille. Rejetant le regret Il escorte le vent et son mugissement d’animal blessé Elle blesse un peu les yeux La poussière ennuage les laideurs et défait cette corde de chanvre qui balance son col sur la clairière des aubes plus blanches que les autres. Et tu nous apparais, Tu es l’enfant des bois qui est mieux couronné que ces altesses mortes avant d’avoir aimé, Ma cerisaie, mon ange, ma plaine, ma colline, la moitié de ma paume, l’althéa qui « soleille » les nuits où je devine ta présence au chevet des oppressions blafardes. L’Une est l’Autre et le « la » qui se donne et se prend, ce temps que l’on abat rétrécit la distance, ne bouge pas d’un fil, ne bouge pas d’un pouce. L’Un est l’Autre. Jumeaux dans la rengaine des espoirs et des doutes,
Riagal – le 4 septembre 2017 - BAGATELLE’S L’horloge se gausse des résistances L’accumulation des richesses en nos courages ouvragés Chamailleries entre cafards dissimulés dans les armoires La rage est l’ennemie fatale pourrissant nos états de grâce : Tu peux toujours compter sur celle qui a baigné tes infortunes, Près d’un chat noir, je gambade – je ne suis pas superstitieux - Riagal, le 25 septembre 2016 -’Impro nocturne…’
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La pulpe de mes doigts en aveugle découvre Le plus beau des visages où j’aime voyager ; Dans le creux de ta nuque qui se penche sur mes mains S’égrènent des notes pures, souvenir d’un parfum…Sur tes épaules minces, le voile des matinées Fait miroiter le grain d’une peau mordorée. Tes lèvres étirées sont deux anneaux de lune Scellées sur le secret d’une bouche maquillée De baies fraîches croquées avec gourmandise. La mer t’a fait cadeau des vagues qui scintillent Enfin sur ton visage qui est mon paysage,
Nos « vraies-semblances » Quand le sensible sur le fleuret On se parle dans nos silences, Invraisemblances ? Incohérences ? Quand le tempo se ralentit, On se dédouble, on se perfuse Le papier de verre sur ta peau ? Elles seront « Joie », elles seront « Toi », Faisons comme si, c’était Toujours, On se relève et on repart, Après l’Ondée, un chant d’Arômes, …Faisons comme Si…
Riagal, le 14 août 2016 - (- Le mot « krassnyi »* (rouge) en Russe a la même racine que « krassivyi » (beau) et leur signification est en effet très proche. Humeurs du Temps…21 agosto2016 Voilà que tout se glace, au-dessus des feuillages, Retenez pour une heure, une poussière de secondes, Voilà que tout s’immole sur les marches d’un temple Jamais ! Qu’est-ce que « jamais » sinon une imposture, Voilà que tout se fane, se moissonne et se broie Fumée d’une allumette qui grésille sur les toits A la pierre de lune qu’adamante l’étoile Pourquoi nous punit-il en se disparaissant ? Voici que le souci se veine sur les tempes, Riagal – le 21 aôut 2016 – (Impro de l’aube…) |