Égérie
Il commence quand
Ce rôle étrange
Fait de louanges
D’observations , de projections ?
Elle devient
Sans le savoir
Essence mystique
De vols oniriques
Et d’appropriations
De son intime
De sa personne
Que captent les autres
Quand dans leurs rêves
Lui font l’amour
Ou confient leurs peines
Ou ,simplement ,restentmuets
Content de faire de l’adoration .
Elle est la femme d’un seul amour
Et si une clé on veut trouver
C’est suffisant de soulever le voile
Qui, fin, d’elle protège flou
La source de son charme fou
La grande fenêtre est
Au gré du vent
Décembre débride ses éléments
L’hiver arrive avec
La pluie et la grêle violentes
Sur la façade et les carrés vitrés
De ma tour au levant
Sortir ?
Aller dehors comme à la bataille ?
Emmitouflée, plutôt frileuse
Je sors
Comme un moineau sans un fil de paille
Je ne désire abandonner
Ma chambre chauffée
Ni ma tasse de thé
Il faut aller…
Mais sera long puis faire
Passer les heures
à une, à une
Je parle, je parle
J’écris et présente
Toute la beauté d’un autre monde
Et en même temps, je rêve et fantasme
D’un autre ailleurs et d’un magique instant
Quand fatiguée, enfin , je rentre et
Sans plus différer d’un seul instant
Je vais plonger
Droite , confiante , là dans tes bras
Qui désireux , je sais , m’attendent.
*****
Cloîtrée dans une
Goutte de pluie gelide
Elle glisse sur l’étendue
De la fenêtre froide
Le vent l’émue
Elle se décompose
Derrière le gris
Et la fumée des chaumières
Encore le néant
Et pas encore de bleu
Qui le moral remonte
Tremblent les albatros
Sur les rigides antennes
L’hiver a mis ses traits
Et le grand froid est son étrenne.
Léo
15 novembre, 2012 à 23:38
Waho…
J’ai lu, de tes textes, ce soir, mais je m’arrête sous celui-ci car il m’a… emporté.
Comme dans une bourrasque glaciale et majestueuse.